User:Seb35/Hackathon Zürich 2014

Le hackathon de Zürich 2014 a rassemblé 120-150 personnes venant d’Europe et des États-Unis principalement. Il a duré officiellement 54 heures comprenant 2 nuits (vendredi 8 mai à dimanche 11 mai 2014).

Des ateliers thématiques avaient été proposés à l’avance permettant d’identifier certaines thématiques. En dehors de ces ateliers pré-établis, la rencontre s’est déroulée de façon très informelle et a probablement permi d’échanger beaucoup de connaissances et pratiques entre les participants. La rencontre avait lieu à la Jugendherberge de Zürich, les repas étaient servis par l’auberge, et des boissons (non-alcoolisées:) et des friandises étaient disponibles en permanence. Une carte de transport urbain était fournie et des soirées (assez courtes) étaient organisées. Tout ça pour dire que Wikimedia CH sait recevoir :) La lingua franca était l’anglais, mais on entendait aussi de l’allemand et du français.

Pour ma part plus précisément (Seb35), voici ce que j’ai fait. (Je suis d’autant plus redevable de faire ce compte-rendu que c’est Wikimédia France qui a payé mon transport et hébergement.)

  • J’ai discuté avec Nikerabbit et Nemo_bis d’un assistant de terminologie permettant de proposer des termes spécifiques au cours des traductions. Une preuve de concept a été établie par Nikerabbit et complétée par moi-même. Toutefois l’intégration d’une telle fonctionnalité est encore lointaine et demande de clarifier encore les workflows liés à cela, de réfléchir plus à l’interface utilisateur et d’optimiser la recherche des termes dans les messages à traduire (d’autres logiciels d’aide à la traduction font déjà cela, on peut s’en inspirer).
  • J’ai assisté à l’atelier Traduction où Nikerrabit a présenté une interface d’aide à la traduction de contenus entre Wikipédias (extension ContentTranslation, encore très expérimentale). J’ai ensuite découvert comment configurer une extension pour translatewiki.net (Huggle pour le cas présent, un logiciel pour combattre le vandalisme). Il est probable que cela ne me serve pas, mais j’en ai appris un peu plus sur la localisation des logiciels.
  • J’ai appris à compiler Kiwix sur Debian et Ubuntu (même si Kiwix est bien sûr déjà disponible sous forme pré-compilée pour les deux systèmes) et ai rencontré beaucoup de problèmes de dépendances de paquets Debian. J’ai essayé de compiler sous Tails (distribution issue de Debian) mais un problème de dépendances internes à Tails s’est révélé à cette occasion (je le ferai remonter). Cet apprentissage a été fait dans l’optique de porter le serveur Kiwix sur Raspberry Pi, qui est un plug computer beaucoup moins cher que les plug computers où Kiwix est déjà porté (environ 30$ au lieu de 150$).
  • J’ai assisté à la présentation de Phabricator, logiciel tout-en-un permettant d’organiser le développement d’un logiciel (MediaWiki en l’occurrence) avec des fonctionnalités de rapport de bugs, de relecture du code et de suivi des tâches. La rencontre a permis à plusieurs développeurs de se familiariser avec l’environnement et les commandes et de soulever les problèmes potentiels dans son utilisation au quotidien.
  • Avec Sylvain, Tpt, Renaud Gaudin et Kelson (prestataire technique pour WMUK en l’occurrence), nous avons discuté de ce qui touche à la technique au sein de Wikimédia France et en France. Une première petite rencontre du groupe Technique sera organisée prochainement, et il a été discuté d’organiser un atelier tech/mini-hackathon pour les contributeurs touchant un peu à la technique (programmation de modèles, de modules Lua, de gadgets, de bots). Sur l’organisation proprement dite de la tech WMFR, il a surtout été décidé d’installer une instance Bugzilla pour mieux suivre et répertorier ce qui touche aux problématiques techniques, de gestion des serveurs et des logiciels installés en particulier.
  • En conséquence de la réunion tech, j’ai installé une instance Bugzilla pour Wikimédia France (la toute dernière version 4.4). Après plusieurs heures passées sur des problèmes de dépendances de paquets Debian pour Kiwix (cf ci-dessus), j’ai découvert les joies des problèmes de dépendances dans CPAN (bibliothèque de paquets Perl), finalement moins compliqués même s’il faut comprendre les règles du jeu. L’instance Bugzilla est disponible en HTTPS sur https://bugzilla.wikimedia.fr/. Les membres de Wikimédia France y ont accès avec leurs identifiants WMFR grâce à LDAP, les autres ont la possibilité de se créer un compte. J’ai parcouru la configuration de Bugzilla et ai discuté avec André Klapper, bugmeister de la WMF qui administre leur instance Bugzilla et s’occupe de jardiner son contenu. Il m’a conseillé en particulier sur les groupes de sécurité (bugs privés car touchant à la sécurité) et m’a conseillé globalement de ne pas trop alourdir l’interface très (trop?) complète de Bugzilla, surtout au départ (déconseillant en particulier les tags et whinning, voire la gestion du temps passé).
  • Lila Tretikov, prochaine directrice exécutive à partir du 1er juin 2014, s’est présentée et a répondu aux questions pendant une heure. Pour ma part, elle m’a fait bonne impression sur sa maîtrise de l’organisation du développement de produits logiciels, même si le monde Wikimedia lui demandera probablement du temps pour mieux le comprendre (ça faisait deux semaines qu’elle était officiellement embauchée, c’était donc tout récent).
  • J’ai découvert le Club-Mate, qui a notamment aidé à installer Bugzilla.