User:Zyephyrus/WS promotion

Boîte à idées

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  • Cf conversation avec Pyb : âge des contributeurs ? Réponse : inconnu, donne l'impression d'une large variété.
  • Idée : la promotion pourrait (entre autres) s'appuyer sur le thème de l'âge des écrivains. Mettre en valeur Rimbaud et La Boétie d'un côté (jeunes) ; Victor Hugo et Fontenelle de l'autre (vieux) ?
  • J'aurais aussi insisté sur l'amitié que le lecteur-visiteur d'aujourd'hui se voit offrir par les auteurs de tous les temps et de tous les lieux à travers ces textes.
  • Trouver des idées dans le texte de Jahiz :
In Praise of Books
From The Book of Animals [Kitāb al-Hayawān] by al-Jāhiz Abu Uthmān Amr ibn Bahr al-Başrī (ca. 777-869)
The following was part of the handout Michael Zwettler provided at his recent presentation to the Aldus Society. It is worth reading again.

NB. Le texte anglais est traduit du français ! Mais ce texte français (Djahiz traduit par Charles Pellat) est introuvable... Donc, je retraduis (très approximativement) le texte anglais.

Le livre : réceptacle ruisselant de science,
empli de bon sens,
platée de blagues et de sujets sérieux
qui te distraira par des histoires
te donnera des leçons extraordinaires
t'égaiera par des saillies,
t'ébranlera par des sermons,
au choix.
Tu es libre de trouver en lui un conseiller amusant,
un critique encourageant, un ascète grincheux, un bavard taciturne,
un verglas brûlant...
...Plus que cela : tu as déjà vu un jardin qui puisse loger dans ta manche,
tout un verger de fruits qui tient sur tes genoux,
un orateur qui sache te parler des morts,
et pourtant se faire l'interprète des vivants ?
Où trouveras-tu ailleurs un compagnon qui ne dorme que lorsque tu dors,
et qui ne parle que lorsque tu désires l'entendre ?...
Il n'est pas de voisin plus plaisant,
d'ami plus honnête,
de compagnie plus agréable,
de professeur plus fiable,
de camarade plus accompli et moins susceptible d'erreur,
moins raseur,
moins importun,
plus heureusement disposé
moins enclin à te contredire ou à te critiquer,
à te calomnier ou à médire de toi derrière ton dos
plus surprenant, plus intelligent, moins flatteur, moins prétentieux,
moins quémandeur, moins querelleur, moins ergoteur, moins agressif
qu'un livre...
...Je ne connais pas de compagnie plus accessible, plus gratifiante, plus utile, moins ennuyeuse,
je ne connais pas d'arbre qui vive aussi longtemps,qui produise autant de fruits et aussi délicieux, aussi faciles à cueillir et d'aussi parfaite maturité à tout moment de l'année,
qu'un livre...
...Je ne connais aucun produit animal qui né d'aussi fraîche date, de prix aussi modéré, d'accès aussi immédiat, fournisse tout à la fois de si excellents conseils, une si rare science, tant de chefs d'oeuvre de grands esprits et de têtes bien faites, tant de hautes pensées et de saines doctrines, tant d'expérience et de sagesse, tant de notions sur les époques passées et les terres lointaines, les paroles quotidiennes et les empires qui ont péri,
qu'un livre...
En dépit de la médiocrité de sa taille et de son faible poids, un livre est le support par lequel les hommes reçoivent les textes sacrés aussi bien que les comptes-rendus gouvernementaux.
Silencieux quand on le lui demande, il est éloquent lorsqu'on lui donne la parole.
C'est un compagnon de chambre qui ne t'interrompt pas quand tu es occupé, mais qui t'accueille à bras ouverts lorsque tu le désires,
qui ne te demande pas de te forcer à être poli ou de chercher des excuses pour éviter sa compagnie.
C'est un visiteur dont les visites peuvent être rares, ou fréquentes, ou si continuelles qu'il te suit comme ton ombre et finit par faire partie de toi...
...Un livre est un compagnon qui ne te flatte pas, un ami qui ne t'irrite pas, un chanteur qui ne te lasse pas, un mendiant qui ne t'importune pas, un protégé qui ne te reproche pas d'être trop lent, un ami qui ne cherche pas à t'exploiter par ses flatteries, à t'embobiner, à tricher avec toi ou à te tromper par des faux-semblants...
...Un livre, si tu y réfléchis, est l'objet qui t'offre un plaisir prolongé, aiguise ton esprit, délie ta langue, donne de l'agilité à tes doigts et du mordant à tes paroles, réjouit ton âme, emplit ton cœur, te permet de conquérir le respect des petites gens et l'amitié des puissants. Tu en tireras plus d'informations en un mois que ce que tu obtiendrais de la bouche des hommes en cinq ans...
...Et tout cela en économisant ton argent et ton énergie : tu ne t'épuiseras pas à rechercher les personnes idoines, à poireauter au seuil des portes, à devoir recourir à des gens qui valent bien moins que toi, par leur extraction et par leurs qualités personnelles, à devoir t'associer avec ce qui est stupide et ce qui est odieux...
...Un livre t'obéit nuit et jour, chez toi et loin de chez toi. Il n'a pas besoin de dormir, ne se fatigue pas de rester assis. C'est un maître qui ne te lâche pas au moment où tu as besoin de lui, n'arrête pas de t'enseigner si tu arrêtes de le payer. Si tu tombes en disgrâce il continue à t'obéir, et quand le vent souffle en faveur de l'ennemi il ne se tourne pas contre toi.
Noue une relation avec lui, quelle qu'elle soit, et tu pourras te passer de tout le reste ; tu ne seras pas mené à de mauvaises fréquentations du fait de l'ennui ou de la solitude...
...Même si sa gentillesse envers toi, sa sollicitude à ton égard, ne servaient qu'à t'épargner la corvée de t'asseoir sur les marches de ta maison pour regarder passer les passants, avec tout ce qui s'ensuit : politesses, indiscrétions, tendance à se mêler de ce qui ne te regarde pas, promiscuité, fréquentation du vulgaire, de sa langue, et de ses contresens, t'accommoder de leurs mauvaises manières et de leur ignorance crasse...
...Un livre ne confèrerait-il que cet avantage-là qu' il resterait encore salutaire et profitable pour celui qui le possède.


[Ch. Pellat, The Life and Works of Jāhiz (trans. D.M. Hawke; London,

Routledge & Kegan Paul: 1969), pp. 130-32]


  • Texte anglais :


A book is a receptacle filled with knowledge, a container crammed with good sense, a vessel full of jesting and ear- nestness.... It will amuse you with anecdotes, inform you on all manner of astonishing marvels, entertain you with jokes or move you with homilies, just as you please. You are free to find in it an entertaining adviser, an encouraging critic, a villainous ascetic, a silent talker or hot coldness. ... ... Moreover, have you ever seen a garden that will go into a man’s sleeve, an orchard you can take on your lap, a speaker who can speak of the dead and yet be the interpreter of the living? Where else will you find a companion who sleeps only when you are asleep and speaks only when you wish him to? ... There is no pleasanter neighbor, no more fair- minded friend, no more amenable companion, no more du- tiful teacher, no comrade more perfect and less prone to error, less annoying or importunate, of a sweeter disposition, less inclined to contradiction or accusation, less disposed to slander or backbiting, more marvelous, cleverer, less given to flattery or affectation, less demanding or quarrelsome, less prone to argument or more opposed to strife, than a book. I know no companion more prompt to hand, more reward- ing, more helpful or less burdensome, and no tree that lives longer, bears more abundantly or yields more delicious fruit that is handier, easier to pick or more perfectly ripened at all times of the year, than a book. I know no animal product that, despite its youth, the short time that has elapsed since its birth, its modest price and its ready availability, brings together so much excellent advice, so much rare knowledge, so many works by great minds and keen brains, so many lofty thoughts and sound doctrines, so much wise experience or so much information about bygone ages, distant lands, everyday sayings and demolished em- pires, as a book.... ... For all its smallness and lightness, a book is the medium through which men receive the Scriptures, and also govern- ment accounts. Silent when silence is called for, it is elo- quent when asked to speak. It is a bedside companion that does not interrupt when you are busy but welcomes you when you have a mind to it, and does not demand forced politeness or compel you to avoid its company. It is a visitor whose visits may be rare, or frequent, or so continual that if follows you like your shadow and becomes a part of you. ... A book is a companion that does not flatter you, a friend that does not irritate you, a crony that does not weary you, a petitioner that does not wax importunate, a protégé that does not find you slow, and a friend that does not seek to exploit you by flattery, artfully wheedle you, cheat you with hypocrisy or deceive you with lies. A book, if you consider, is something that prolongs your pleasure, sharpens your mind, loosens your tongue, lends agility to your fingers and emphasis to your words, gladdens your mind, fills your heart and enables you to win the re- spect of the lowly and the friendship of the mighty. You will get more knowledge out of one in a month than you could acquire from men’s mouths in five years ⎯ and that at a sav- ing in expense, in arduous research by qualified persons, in standing on the doorsteps of hack teachers, in resorting to individuals inferior to you in moral qualities and nobility of birth, and in associating with odious and stupid people. A book obeys you by night and by day, abroad and at home; it has no need of sleep, and does not grow weary with sitting up. It is a master that does not fail you when you need him and does not stop teaching you when you stop paying him. If you fall from grace it continues to obey you, and if the wind sets fair for your enemies it does not turn against you. Form any kind of bond or attachment with it, and you will be able to do without everything else; you will not be driven into bad company by boredom or loneliness. Even if its kindness to you and its benevolence towards you consisted merely in saving you from the tedium of sitting on your doorstep watching the passers-by ⎯ with all the aggravations that posture entails: civilities to be paid, other peo- ple’s indiscretions, the tendency to meddle in things that do not concern you, the proximity of the common people, the need to listen to their bad Arabic and their mistaken ideas and put up with their low behavior and their shocking igno- rance ⎯ even if a book conferred no other advantage but this, it would be both salutary and profitable for its owner. [Ch. Pellat, The Life and Works of Jāhiz (trans. D.M. Hawke; London, Routledge & Kegan Paul: 1969), pp. 130-32]

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